Permettre aux extrêmes de recueillir 500 signatures, c’est jouer avec le feu.

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Il peut être dangereux de changer les règles pour convenances personnelles. Quand j’y pense je me souviens de la volonté de Lionel Jospin de faire passer le quinquennat avant la présidentielle de 2002 pour embêter Jacques Chirac. Il a réussi à faire passer la réforme constitutionnelle, mais l’on peut noter que l’avenir ne lui a pas forcément donné raison.

Nicolas Sarkozy a donc décidé de donner un coup de pouce à Jean-Marie Le Pen pour que ce dernier obtienne ses 500 signatures. Grace à ce quitus, le leader du Front National sera peut être en situation finalement de se présenter. Une aubaine estime le président d’UMP qui pense ainsi pouvoir capter un bon nombre de voix pour le second tour, ou qui pense également éviter en juin un certain nombre de triangulaires au moment des législatives.

Mais ce que ne connaît pas Nicolas Sarkozy, c’est l’avenir. Comment se traduira demain ce petit coup de main qui semble aujourd’hui pour lui si positif. Faut-il maintenir dans la course, une candidature qui n’arrive pas à s’imposer par elle-même. Et la question est valable pour Olivier Besancenot ou pour tout autre candidat qui ne serait pas en mesure de remplir les conditions requises.

Si les règles doivent changer, il faudra le faire pour la prochaine élection présidentielle. Trouver de nouveaux mécanismes qui permettent à plus de candidats d’être représentés ou tout au moins qui permettent à tous les courants de l’échiquier politique d’exister.

En attendant, toute intervention visant à repêcher tel ou tel, risque d’apparaître comme une manœuvre et nul ne sait quelles pourront en être les véritables conséquences. Vouloir contourner la loi n’est jamais bon. C’est anticiper sur les résultats et les électeurs, consciemment ou inconsciemment le font toujours payer un jour ou l’autre.