Quand les gestes d'aujourd'hui seront les faiblesses de demain
Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre plaide pour
une présidence collégiale de l’UMP. L’Union pour un mouvement populaire aurait
donc un secrétaire général, une sorte de président qui serait entouré de plusieurs vice-présidents.
Tous auraient pour mission de gérer les affaires courantes du mouvement
politique. Sur le papier, il s’agirait ainsi de ne pas faire d’ombre au
Président de la république.
Il est vrai que celui qui prendrait la présidence
du grand parti de la droite pourrait être tenté de faire de l’ombre à l’hôte de
l’Elysée. Il pourrait aussi grâce à une campagne bien orchestrée ouvrir les
portes à de nouveaux adhérents et qui sait briguer dans quelques années une investiture pour le
poste de Président de la République.
Mais le problème n’est pas là. Car si d’un coté, on peut
sourire de ces petits arrangements entre amis, on peut aussi s’inquiéter et
souligner que cette attitude vient à l’encontre d’un certain discours.
Pour l’heure, les dorures du nouveau pouvoir rayonnent
encore avec trop de force pour que presse et opposition se fassent entendre sur
le sujet. Mais Quand j’y pense, je me dis que l’heure viendra ou ces deux remarques anodines
pourront prendre un sens bien plus pertinent.