Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy: deux modes de communication

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Quand j’y pense, je me demande si on a pas tord de foncer tête baissée dans le barnum de l’UMP …

Une chose est sur, la campagne de Nicolas Sarkozy est particulièrement bien orchestrée.
Pour s’en convaincre, il suffit de lire les titres du Figaro. Jour après jour, le journal et notamment son site Internet souligne les succès du candidat de l’UMP tout en pointant les bugs supposés de campagne de Ségolène Royal. En vrac, vous pouvez suivre les résultats d’audience de l’émission de TF1du candidat de l’UMP, l’hésitation des profs de gauche qui rejoindraient le candidat centriste, le canular de Gérald Dahan, mais aussi les résultats des derniers sondages favorable à Sarkozy. Bref, rien ne semble laissé au hasard. Ce que semble décider le staff du candidat UMP se retrouve très vite dans tous les supports possibles. Mails aux journalistes, titres dans la presse, articles sur les sites mails et forums en tout genre. La dernière info à la mode, c’est que l’équipe de Sarkozy pensent déjà avoir gagné.

Pour Ségolène Royal, les choses sont un peu plus compliquées. Elle a visiblement décidé de tracer un sillon particulier. Priorité aux régions, attaques limitées contre l’adversaire, méfiance vis-à-vis de la presse nationale et tempo personnalisé.
Inconvénient de la démarche, elle donne un sentiment d’amateurisme, avantage de la démarche, elle oblige finalement Nicolas Sarkozy et l’UMP à parler d’elle et à venir sans arrêt sur son terrain.

Autre inconvénient, à moins qu’il ne s’agisse d’un souhait délibéré de la candidate, elle désoriente la presse nationale. Sans matière, cette dernière a du mal à comprendre et à suivre. Pas assez d’images, pas assez de paroles. Du coup, le rouleau compresseur UMP occupe beaucoup de place.

Pour l’heure, cela semble nuire à Ségolène Royal, mais le temps de l’élection est encore loin.