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Quand j'y pense ou la campagne présidentielle au quotiden
15 février 2007

Pourquoi Ségolène Royal déstabilise dans son propre camp.


Eric Besson démissionne de son poste de secrétaire national chargé de l’économie. Quand j’y pense, je me dis que c’est dommage mais c’est normal ou plus exactement pas forcément surprenant. C’est dommage car il était un bon intervenant, mesuré, sérieux, compétent. C’est normal mais pas forcément surprenant car changer les repères, cela déboussole toujours.

Cela déboussole nombre d’intellectuels qui choisissent le camp de Nicolas Sarkozy. Cela déboussole les éléphants du Parti socialiste qui ne comprennent pas les nouvelles règles du jeu. Cela déboussole les journalistes habitués eux aussi à suivre les raisonnements anciens.

Alors certes, il peut y avoir un peu d’amateurisme dans la gestion au quotidien de la campagne de Ségolène Royal. On peut facilement imaginer quelques petits dérapages dans la communication, dans l’agencement des choses, mais ce n’est pas forcément mauvais signe.

Certes, cela semble trancher avec la méthode de Nicolas Sarkozy qui parait lui beaucoup plus professionnel. Il faut dire que le candidat UMP n’a pas choisi la même méthode. Si l’on note dans son discours la fameuse « rupture », on peut ajouter qu’elle se fait avec les structures d’hier. Oui, il utilise les outils très efficaces du moment, segmentation de l’électorat, internet, communication, mais il reste sur une structure classique. Il ne remet pas en cause les schémas fondamentaux. Du coup il rassure ses proches.

Ségolène Royal de son coté, semble décider à remettre en cause notre façon de voir les choses. Conséquence, la déstabilisation est plus forte. En plus de la rupture des mots, elle tente la rupture de pensée. Dans ce contexte, il est normal que tous ceux qui perdent leurs repères soient tentés de changer de camp. Que certains intellectuels rejoignent Nicolas Sarkozy est normal. Cela n’est pas inquiétant. C’est médiatiquement impressionnant mais pas grave. Si les français perçoivent la vraie transformation, alors tout le bruit du moment n’aura été que de l’écume. Dans le cas contraire, c’est alors Nicolas Sarkozy qui l’emportera.

J’ajouterai que les intellectuels ont la mémoire courte. Jacques Chirac en 95 avait longtemps été donné perdant avant de l’emporter.

Quand j’y pense, je me dis que le cœur de la campagne est peut être là.

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