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Quand j'y pense ou la campagne présidentielle au quotiden
16 mars 2007

Temps de parole des candidats: de l'équité à l'égalité

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Le problème pour les médias c’est le temps de parole. A partir de la semaine prochaine, nous allons passer de l’ère de l’équité à l’ère de l’égalité. L’équité du temps de parole, cela consiste à faire que tous les candidats puissent avoir accès aux antennes. L’égalité, cela consiste à attribuer le même temps de parole aux uns et aux autres.

Une chose est certaine, cette histoire du temps de parole a pour conséquence d’empoisonner la vie des responsables des émissions politiques. A plusieurs reprises, lors du passage de Ségolène Royal sur France 2 dans l’émission « à vous de juger », Arlette Chabot est intervenue en s’inquiétant du fameux « temps de parole ». Le système est fait de telle sorte que l’important n’est pas le message mais le temps qu’il prend pour être propagé.

Fin décembre, de nombreuses chaines avaient un déficit de "Jean Marie Le Pen". Le président du Front National s’était absenté durant une quinzaine de jours. Conséquence, à son retour, il fallait rééquilibrer. Peu importe la raison pour laquelle il fallait le faire intervenir, l’important était qu’il parle ou que sa fille, Marine Le Pen parle pour rééquilibrer les tableaux.

Pour un candidat, il est ainsi bon de se faire rare pendant un moment, pour mieux revenir si possible quelques jours avant la remise à zéro des compteurs.

Aujourd’hui, nous arrivons donc à la fin de l’équité qui permettait aux chaines de choisir entre les « grands » candidats et les plus « petits ». A partir de maintenant, nous allons entrer dans l’époque de l’égalité. Tous doivent être logés à la même enseigne.

L’avantage, c’est que les candidats qui se plaignent d’être boycottés ne pourront plus user de cet argument. L’inconvénient, c’est que la hiérarchie de l’information ne se fait pas uniquement sur son importance ou jugée telle, mais aussi sur le temps qu’elle va prendre dans les journaux et les émissions de télévision et de radio. C’est ainsi qu’il est presque plus facile de supprimer un sujet  plutôt que de le diffuser sous peine de devoir en diffuser 9 autres pour atteindre la fameuse égalité.

S’il est difficile de trouver la formule magique qui permette tout aussi bien à la démocratie de se faire tout en laissant les journalistes faire librement leur travail, quand j’y pense, je me dis qu’il n’est pas inintéressant toutefois de connaître les règles du jeu.

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