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Quand j'y pense ou la campagne présidentielle au quotiden
22 mars 2007

Et si Chirac votait Sarkozy uniquement pour sauver la Ve république

Chirac_sarko_journaux


C’est fait. Jacques Chirac a finalement daigné apporter son soutien à Nicolas Sarkozy. Personne ne sait d’ailleurs si cela est quelque chose de positif ou non pour le président de l’UMP. Mais visiblement ce dernier y tenait beaucoup. Il est d’ailleurs surprenant de constater combien Nicolas Sarkozy est mal à l’aise vis-à-vis du chef de l’état. Entre passion et haine. Les psychanalystes auraient de quoi dire sur le sujet.

Non, ce qui est intéressant, finalement, c’est Jacques Chirac. Quand j’y pense, je me dis qu’une des seules façons pour Jacques Chirac de sortir gagnant, c’est de faire que son camp conserve l’Elysée 5 ans de plus.

François Mitterrand avait réussi à rentrer dans l’histoire dès 1981 en permettant à la gauche d’accéder au pouvoir. Il avait eu un petit bonus grâce à sa réélection 7 ans plus tard en 1988.

Pour Jacques Chirac, l’enjeu est différent. Réussir sa sortie, cela consisterait notamment à permettre à la droite de garder le pouvoir. Une façon d’illustrer la fameuse stabilité si chère au Général de Gaulle. Il ne faut pas oublier que c’était l’un des arguments qu’avançait Jacques Chirac lorsqu’il n’était alors que candidat à l’élection présidentielle. Il s'agissait pour lui de restaurer ou de redonner à la Ve république toute sa force.

Alors, certes, Nicolas Sarkozy n’est pas forcément le successeur dont avait rêvé le président sortant dont on connaît les préférences pour Alain Juppé ou Dominique de Villepin. Mais Jacques Chirac à défaut d’être satisfait pourra toujours se consoler en se disant avoir réussi à réinstaller le droite au pouvoir en France pour une longue période.

En cas d'échec, ce serait non seulement la droite qui serait battue, mais en plus avec les projets de réforme de la constitution de Ségolène Royal, ce serait la fin de la Ve république. Un comble pour Jacques Chirac dont le but était justement de sauver les institutions de 1958.

C'est ainsi que son soutien est plus que jamais intéressé. Il lui faudra toutefois attendre le mois de mai pour savoir si son objectif est atteint ou non et du même coup si, il laissera ou non, une place un peu plus grande dans l’histoire.

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