L'europe, un sujet pas forcément bien "traité" par les candidats à la présidentielle
Les cérémonies pour célébrer les 50 ans du traité de Rome viennent rappeler que le débat sur l'avenir de l'Europe reste d'actualité. Pourtant, Quand j’y pense, je me dis que l’on ne va pas parler beaucoup du sujet dans cette campagne présidentielle.Je sais qu’il n’est pas tendance de parler d’Europe et de politique internationale parce que cela n’intéresse pas les français mais toutefois. L’un des premiers dossiers sur lequel devra plancher le prochain Président ou prochaine Présidente concernera l’Europe.
On le sait depuis le vote en faveur du NON, le projet est bloqué dans l'Union en attendant l’élection présidentielle française. C’est seulement après mai 2007 que les discussions pourront véritablement reprendre pour savoir à quelle saveur l'Europe sera mangée. C’est le futur chef de l’état qui aura pour mission de relancer les discussions et de faire des propositions.
Dans
ce contexte, il serait intéressant de connaitre l’opinion de Ségolène
Royal et Nicolas Sarkozy. Il serait même bien que cela devienne un
sujet de débat. A ce jour, certes, les deux candidats ont
rapidement évoqué le sujet, mais on sent bien qu’il ne faudra pas
attendre grand-chose de plus durant la campagne.
Il
faut dire que le sujet est explosif aussi bien à droite qu’à gauche.
Les plaies du référendum ne sont pas cicatrisées à l’UMP mais surtout
au PS. Parler d’Europe, c’est prendre le risque de diviser dans son
propre camp. Alors on se souviendra que Ségolène a séduit Jean Pierre
Chevènement avec une petite déclaration pendant la primaire socialiste
sur le
thème de la banque Européenne. On se souviendra que Nicolas Sarkozy
entend ratifier par voie parlementaire un traité plus simple. Mais quid
d’un véritable projet européen. Certes il reste François Bayrou, dont
cela devrait être normalement un sujet de prédilection, mais trop
occupé à séduire droite et gauche, il semble oublier que le sujet fait
partie des fondamentaux du feu CDS aujourd'hui UDF.
Quand
j’y pense,
je me dis que l’on ne va pas entendre beaucoup parler
d’Europe. Il est évident qu’on s’en remettra et que le débat n'est pas
de choisir ou non une constitution, mais un président de la république.
Cependant il y a quelque
chose de dérangeant. C'est que le sujet est facilement la cible des
critiques de Jean Marie Le Pen ou Philippe De Villiers. Et que laisser
le débat Européen glisser vers les extrêmes n’est pas forcément une
bonne nouvelle, n’est il pas ?