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Quand j'y pense ou la campagne présidentielle au quotiden
24 mars 2007

De "l'ouverture" de Mitterrand en 1988 à la "triangulation" de Royal en 2007


La triangulation en politique, cela consiste pour un camp à aller chasser sur les terres adverses. Lors de sa réélection François Mitterrand en 1988 avait joué la carte de l’ouverture notamment au centre, c'est-à-dire ouvrait les portes de son gouvernement afin d’aboutir à un socle politique plus large. Pour cette présidentielle, l’ouverture ne suffit pas, Sarkozy, Bayrou et Royal pour espérer l’emporter doivent chercher les électeurs quasiment un par un chez l’adversaire.

S_gol_ne_Royal_affiche_rougeNicolas Sarkozy avait pris sur le sujet un peu d’avance. Dès son arrivée place Beauvau, le ministre de l’intérieur a utilisé cette fameuse « triangulation ». On se souvient par exemple de sa volonté de reconduire les immigrés illégaux en dehors de nos frontières, tout en prenant position sur l’injustice des doubles peines. La prise de position avait fait tomber sous le charme quelques hommes de gauche, comme le cinéaste Tavernier.

François Bayrou profitant de l’espace laissé par un Dominique Strauss Kahn a joué la même partition avec l’argument des institutions. Il est allé cherché dans un premier temps non pas des électeurs mais un morceau du parti socialiste et cela lui a amené des votes potentiels.

Ségolène Royal arrivée plus tard que Sarkozy dans la précampagne a très vite utilisé la même méthode. Discours très à gauche avec le SMIC à 1500 Euros et « triangulation » sur sa gauche verte et sur la droite. A gauche, en prenant position contre les OGM, sur la droite avec la remise en question de la carte scolaire, avec l’encadrement militaire pour les jeunes et aujourd’hui avec l’identité nationale.

Evidemment, cela perturbe son camp. D’où les nombreux grincements de dents que l’on peut entendre venant des dirigeants socialistes et des fameux éléphants. Des grincements qui ont obligé la candidate socialiste à lever le pied durant quelques semaines avec le résultat que l’on connaît en matière de sondage. C’est ainsi que la candidate socialiste a décidé depuis une semaine de revenir à sa stratégie initiale. Drapeau national chez les français, la marseillaise à la fin des meetings, et cela ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. C’est la seule façon pour Ségolène Royal de garder une longueur d’avance et de reprendre la main.

Cela ne lui donnera pas forcément la victoire finale, mais cela devrait lui permettre d’amener à elle toute une partie de la population dont elle aura inévitablement besoin pour espérer gagner. Sarkozy, Bayrou, Royal, utilise la même arme, cette fameuse « triangulation » pour décrocher l’Elysée. C’est à cet endroit que se place la fracture entre les modernes et les anciens.

A n’en pas douter, quand j'y pense, je me dis que 2007 est l’année de l'arrivée d'une nouvelle génération à la tête du pays.

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