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Quand j'y pense ou la campagne présidentielle au quotiden
13 avril 2007

Les 2 poles qui composent la droite sont toujours les mêmes


L’UMP n’est pas le grand parti de droite qu’avaient imaginé Jacques Chirac au moment de sa création. Certes, la droite avec cet outil dispose d’une légère avance sur la gauche. Elle donne le sentiment d’avoir réussi l’union si chère aux électeurs. Mais dès le départ avec Alain Juppé dans un premier temps, puis avec Nicolas Sarkozy, l’UMP n’est pas arrivée à régner, comme elle souhaiterait le faire, sur toute la droite parlementaire. Conséquence, son président tout puissant n’en reste pas moins fragile.

Bayrou_fois_2PS2A sa création, l’UMP, l’union pour la majorité présidentielle a dans un premier temps aspiré l’ensemble des courants de la droite classique. RPR, parti républicain, UDF se sont fondus dans la grande machine de guerre donnant à Jacques Chirac une véritable avance pour la victoire de 2002.
Aujourd’hui, l’UMP devenue l’union pour un mouvement populaire reste le parti référence à la droite de l’échiquier politique. Mais,  la survie de l’UDF de François Bayrou ou encore du MPF de Philippe De Villiers montre que toute la droite ne se reconnaît pas dans cette usine à gagner qu’est l’UMP.
L’élection de 2007 en est la preuve. La montée de François Bayrou, la présence de Philippe De Villiers tendent à prouver que le rideau magique ne fonctionne pas si bien que cela. Si Jacques Chirac avait quasiment réussi à entrainer toute la droite parlementaire grâce à sa stature de Président de la république, Nicolas Sarkozy lui a ramené le grand parti de l’union à une simple machine partisane nécessaire à ses ambitions.
Conséquence, le retour d’une droite plus douce avec l’UDF et d’une droite plus nationale avec le MPF. Si l’irréductible Vendéen ne représente pas un réel danger pour le président de l’UMP, en revanche, le talentueux stratège Béarnais lui risque de devenir plus problématique.

En faite, la droite se retrouve en 2007, comme elle était en 1995, lorsqu’elle était divisée entre Chirac et Balladur, ou comme elle était en 1988 avec Chirac et Barre, ou encore comme en 81 avec Chirac et Giscard. Et contrairement à ce que l’on peut lire dans les analyses du moment, François Bayrou est beaucoup plus dangereux pour Nicolas Sarkozy que pour Ségolène Royal. Il ramène à lui toute une partie de la droite qui ne se retrouve pas ou plus dans cette UMP de guerre au service d’un seul. Et Quand j’y pense, je me dis que l’une des véritables surprises du 22 avril sera plutôt de regarder l’écart qui existera entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou, qu’entre François Bayrou et Ségolène Royal.

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