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Quand j'y pense ou la campagne présidentielle au quotiden
25 avril 2007

Nicolas Sarkozy tente un remake de la fracture sociale pour le second tour

Les grandes manœuvres ont maintenant commencé en vue du second tour de l’élection présidentielle. Tous les journaux titres sur François Bayrou qui est devenu avec ses millions d’électeurs « au centre » de toutes les convoitises. Toutes ? la question reste posée car étrangement si Ségolène Royal semble courir après les partisans de l’UDF, Nicolas Sarkozy lui parait, Quand j'y pense,  ne pas attendre grand-chose du leader Béarnais et de ses soutiens.

Chirac_SarkoAussitôt les résultats connus dimanche soir, on a pu voir la gauche faire les yeux doux à l’électorat de François Bayrou. Discours d’ouverture de Ségolène Royal, intervention séductrice de Daniel Cohn Bendit, interview de Bernard Kouchner, petite photo de Jacques Delors, bref, toute la panoplie de la machine à séduire a été sortie pour récupérer un bon nombre des 6 millions d’électeurs orphelins sur le marché de l’élection.

Etrangement, Nicolas Sarkozy semble relativement désintéressé par ce pactole. Certes, son fidèle bras droit, François Fillon œuvre pour rallier les députés centristes inquiets pour leur avenir. Certes, le candidat UMP a parlé d’ouverture, mais l’on ne sent pas un grand élan se dessiner.

En réalité, Nicolas Sarkozy sait pertinemment que François Bayrou ne reviendra pas vers l’UMP. Il sait que l’UDF n’existe plus dans sa version "centre droit" depuis plusieurs semaines et assurément depuis dimanche soir et que mis à part quelques députés qu’il est toujours bon d’avoir avec soi pour la photo, il n’a rien à attendre de ce nouveau pole encore fragile qui entend ressembler à ce qu'est le parti démocrate pour les américains.

C’est ainsi que Nicolas Sarkozy a décidé de contourner l’obstacle en rejouant à sa façon la carte de la fracture sociale qui avait si bien réussie à Jacques Chirac en 1995. Direction la gauche. Et comme à son habitude, le candidat n’y va pas avec le dos de la cuillère. Création d’un pôle « gauche » à l’UMP dirigé par l’étonnant Eric Besson, ancien secrétaire national du PS chargé des questions économique. Intervention dans les médias d’Henry Guaino, l’auteur des discours de Nicolas Sarkozy, ancien proche de Philippe Seguin et ancien maitre à penser de la fracture sociale de Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy ne souhaite pas parler aux centristes qu’il connaît et dont une partie reviendra de toutes les façons vers lui, il préfère parler aux électeurs de gauche. A ceux, qui pour des raisons aussi nombreuses qu’étranges rechignent à voter pour Ségolène Royal.

Quand j’y pense, je me dis que le mot « gauche » va se retrouver sur toutes les lèvres de la droite dans la semaine à venir. Et que l’on ne devrait pas tarder à trouver un slogan en forme de fracture sociale mais adapté façon 2007. A chacun d’être vigilant.

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