Quand la campagne se fait au salon à Paris
Pas un seul candidat n’aura boudé le plaisir de se promener dans
les couloirs du salon de l’agriculture. Une aubaine pour les prétendants à l'élection présidentielle que de pouvoir
approcher le monde rural à Paris. Royal, Bayrou, Sarkozy, tous
entendent profiter du traditionnel salon pour espérer capter les voix si
importantes des agriculteurs. Voix plus importantes en tant que symbole qu’en nombre.
Etrangement, les candidats ne parlent pas des sujets qui
dérangent ou qui pourraient agacer le monde paysan. Et pourtant ils sont
nombreux. Quid des sols pollués comme en Bretagne à cause des lisiers de porc.
Quid, de l’arrachage systématiques des haies et du drainage des champs avec les
conséquences que l’on connaît sur les inondations. Quid des pesticides utilisés
abusivement et qui tuent faune et flore. Quid des subventions attribuées aux
grosses exploitations et aux céréaliers.
Il est sur que tous ces sujets auraient de quoi agacer les
agriculteurs. Mais ils ne sont pas très
médiatiques, car ils ne parlent pas aux citadins qui trouvent simplement la
campagne mignonne.
Et c’est dommage car tous ces sujets auraient aussi une
incidence sur les sujets du moment. Réchauffement climatique, pollution,
respect de la planète.
Mieux vaut donc se contenter de défiler dans les allées du
salon et dire combien les agriculteurs sont biens. Ce n’est plus le moment de
changer le monde, nous sommes en pleine campagne, et surtout en campagne électorale.